Semaine difficile. Nous avions décidé de modifier notre intervention avec la classe difficile. Nous avons traité les élèves en adultes et ça n’a pas fonctionné. Leur unique centre d’intérêt semble être leur téléphone.
Nous leur avons expliqué que nous allions discuter d’un sujet de leur choix et l’observer sous l’angle des émotions et que si cette méthode ne leur convenait pas non plus, alors ils reprendraient leur cours normal avec leur enseignant. Ils ne veulent pas de leur cours pour des raisons que je ne vais pas détailler mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont fait des efforts pour notre atelier. Et c’est là qu’une division est apparue avec mon binôme.
Lorsque j’ai compris qu’on n’arriverait à rien, j’ai décidé de tout arrêter et d’aller chercher leur enseignant. Mais mon binôme ne voyait pas les choses sous cet angle : « Tu vois, ils participent au jeu, c’est bien ». Sauf qu’ils ont décidé de jouer…au pendu !
Je me déplace pour donner des ateliers sur les émotions, pas pour jouer au pendu pour passer le temps. Mon binôme se voyait sans doute en éducateur de rue ou je ne sais trop quoi. Bref, nous avions deux visions différentes de notre présence dans cette classe. Je suis partie après la première période et ai annoncé aux responsables que j’arrêtais les frais pour ces élèves-là. Et pourtant ça me coûte car j’ai besoin de ces heures de stage. Mais j’ai appris durant mes études que je ne pouvais pas sauver le monde et, en l’occurrence, je n’étais pas là pour ça concernant cette classe. En plus, il ne restait plus que deux séances donc pas suffisant. Il aurait fallu les suivre plus longtemps avec comme objectif de stimuler leur intérêt mais ce n’était pas ce qui était prévu.
Le soir nous nous sommes parlé avec mon binôme, une fois calmés, et avons convenu que nous étions déçus de ne pas avoir réussi à percer l’abcès mais que c’est comme ça. En revanche, nous avons eu d’excellents échanges le matin avec nos autres élèves et je crois bien que c’était la meilleure séance jusqu’à présent. Comme l’a signalé mon binôme « au moins ça compense ».
Et pour terminer en musique, je vous propose les Rita Mitsouko avec C’est comme ça
Je t’admire de travailler avec quelqu’un d’autre! Je fais aussi face à des problèmes avec mes étudiants, mais au moins je peux prendre les décisions que je veux, quand je veux, comme je veux et je ne dois rien négocier. Heureusement que vos autres élèves sont sympas 🙂
J’aime la compagnie de collègues mais je déteste travailler avec des gens. Faire des compromis à longueur de journée me casse les pieds. Cette semaine ma collègue a boudé en apprenant qu’il me restait des jours de congé alors que j’ai pris des vacances. Elle qui a été absente durant trois mois à la suite d’une opération, a pris 3 semaines de vacances cet été, une semaine en octobre et une de prévue à Noël. Bref, j’espère que mon petit business fonctionnera que je puisse travailler seule, enfin.